Bombyx...
 

Musée de la Soie

Je sens qu'on ne va pas regretter notre visite. La personne qui nous reçoit est tout à fait passionnante. Seccotine veut tout savoir, tout noter (sa tête, devant les vers à soie!). Elle est effarée de découvrir cette vie, qui a été toute la Cévenne, pendant des dizaines d'années. Car toute la Cévenne vivait
par et pour la soie.

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fileuses.JPG (10597 octets) Une vie dure! Pour les enfants, pour les grand'pères et les grand'mères, pour les hommes, qui s'arrachaient la peau des mains à cueillir les feuilles des mûriers, pour les femmes surtout, qui passaient la journée avec les mains dans l'eau bouillante.

Richesse pour les uns, esclavage et condition misérable pour les autres...

Certains se sont révoltés, comme cette filature à l'Estréchure, montée en Société coopérative ouvrière de production (SCOP) et qu'ils avaient d'ailleurs baptisé "la Prolétarienne".

Seccotine est sidérée, moi aussi. Et pourtant, quand cette industrie s'est arrêtée, ce fut une catastrophe économique pour les Cévennes, comme lors de la fin des charbonnages pour le bassin alésien.

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poorlone.gif (6045 octets) Sorti du Musée, nous n'avons d'abord pas dit un seul mot. Puis Seccotine m'a déclaré, avec du découragement dans la voix :

"jamais je ne pourrais résumer tous les sentiments que j'éprouve en quelques pauvres mots dans un article! Or pourtant, c'est cela qu'il faudra dire, ce sont ces impressions qu'il faudra "faire passer". C'est tout cela qui fera que le tourisme en Cévennes ne sera jamais un tourisme banal".